Ce qui ne devait être qu'un repas dans le quartier de Shibuya à Tokyo vendredi soir s'est vite transformé en traquenard.
Shibuya est le quartier de Tokyo où les jeunes branchés se retrouvent. Autant dire que des pas jeunes pas branchés comme moi et les 3 gars avec qui j'étais ne cadrent pas vraiment avec le décor. Pour ceux qui ont vu Lost in translation, l'immense carrefour que l'héroïne traverse est celui de Shibuya:
Tous les feux de piétons passent au vert au même moment ce qui résulte en une marée humaine qui se lance sur la chaussée.
Repas donc dans un Isakaya (restaurant japonais où on commande des plats communs et tout le monde pioche dedans) avec des bières d'une taille satisfaisante.
Elles sont en grande partie coupables de notre enchaînement dans un bar à la sortie du restaurant. Notre dernier train était à 23h30 et il nous restait donc une heure pour un dernier verre.
Seulement, on s'est retrouvé dans un bar assez étrange...
Imaginez un train fantôme mais sans train. Vous descendez les marches pour arriver au bar en question et à chaque virage, un truc sanglant sort du mur, des cris vous arrivent de partout et vous marchez dans le noir sur des choses bizarres pour finalement atterrir dans un petit hall où une serveuse étrangement accoûtrée vient vous mettre les menottes...
Ne parlant pas un mot de japonais et voyant les autres morts de rire, j'avoue m'être sérieusement demandé ce qui allait se passer. Et là, la dame vous emmène dans une cellule où vous vous retrouvez enfermés pour boire vos verres.
Ils appellent ça un "concept bar" et c'est à celui qui aura l'idée la plus loufoque.
On était donc en prison mais les bières étaient servies et ont dit au dernier train de partir sans nous. Romain m'a alors emmené dans une boîte à Roppongi, l'un des quartiers de la vie nocturne tokyoïte. On y est resté jusque 5h du matin en commençant notre nouvelle journée sur un bol de riz avec des oeufs de poissons gélatineux (spécial...).